
Lutter contre l’épuisement dû à la création de contenu
Note 2 – juin 2025
Témoignage sur l’épuisement dû à la création de contenu
Quand j’ai commencé mon activité, une entrepreneuse m’a confié qu’elle n’en pouvait plus.
Au départ, elle adorait créer du contenu pour sa marque et elle y mettait tout son cœur. Mais, petit à petit, les posts, les stories sont devenus un poids.
C’est vrai que, quand on lance son activité, l’excitation prend le dessus. On est créatif, on travaille pour soi et on a envie de partager haut et fort notre nouvelle aventure. Mais cette excitation des débuts laisse souvent place à la routine, à la pression de la performance, à la fatigue. On se retrouve à jongler entre mille tâches, l’inspiration s’étiole, et la création de contenu devient une corvée. Pourtant, s’arrêter semble impensable :
« Que va penser ma communauté ?
Et si l’algorithme m’oubliait ?
Le dernier post a moins marché, il faut redresser la barre… »
La machine est lancée. Vous voyez l’épuisement arriver ?
Je suis convaincue que ce témoignage et son sentiment ne sont pas des cas isolés. Nous sommes nombreux à ressentir ce poids.
Et il est temps de le dire : non, ce n’est pas normal de se sentir prisonnier d’un canal choisi pour notre liberté.
Une réalité confirmée par les chiffres
Ce témoignage trouve écho dans les chiffres. Selon une enquête menée en 2024 par la plateforme d’affiliation Awin auprès de plus de 300 créateurs de contenu (principalement actifs sur Instagram, TikTok, Facebook et YouTube), 73 % des personnes interrogées admettent souffrir d’épuisement au moins de temps en temps.
Les principales raisons évoquées sont :
- les changements constants des plateformes (70 %) ;
- le sentiment de manquer de créativité (55 %) ;
- la difficulté à se déconnecter des réseaux sociaux (43 %).
Même si cette étude n’a pas été réalisée par un institut de recherche indépendant, mais par un acteur du secteur, elle met en lumière un ressenti partagé par de nombreux créateurs et créatrices. Ces chiffres illustrent bien l’instabilité des plateformes et la pression, qui sont aujourd’hui au cœur de l’anxiété liée à la création de contenu.
S’inspirer d’autres chemins
Mais finalement, est-on obligé de choisir un camp ? Pour ou contre les réseaux ? Je pense qu’on a dépassé ces querelles de cour de récré.
En m’interrogeant sur le sujet, je suis tombée sur cet article d’Alexe Martel.
Position 1, sur la requête « Quitter les réseaux sociaux ? » Rien que ça ! Ce qui ne m’a pas surprise compte tenu de la qualité de son travail que je vous invite à découvrir. (Et preuve aussi qu’un article peut continuer à travailler même des années après).
Mais si je cite son travail, c’est surtout parce qu’Alexe expliquait déjà son choix de quitter les réseaux pour une durée indéterminée, pour son bien-être.
Une identification simple pour sa communauté :
– Photo de profil en noir et blanc = signifie absente
– Photo en couleur = signifie présente
Son annonce a suscité beaucoup de réactions :
« D’abord, j’ai eu beaucoup de félicitations. Y a aussi des gens qui m’ont avoué que mon choix avait ouvert de nouvelles perspectives ou une nouvelle possibilité dans leur esprit. Je trouve ça génial. »
Extrait de l’article d’Alexe Martel « Pourquoi je quitte les réseaux sociaux (et pourquoi tu devrais peut-être faire pareil) » consulté en mai 2025.
Reprendre le contrôle de sa présence en ligne
Si vous vous sentez épuisés ou si vous vous interrogez sur cette dépendance à la création pour votre activité, je veux vous dire que vous avez les cartes en main pour faire des choix différents.
C’est pour ça que j’ai eu envie de vous partager cette note de terrain.
Cette entrepreneuse dont je vous parlais au début de l’article a été tristement l’un des éléments déclencheurs de mon travail.
En me formant à la rédaction web et au SEO, j’étais déjà convaincue que le référencement naturel des sites internet était la clé de voûte pour continuer à faire du contenu pour générer des résultats sans m’épuiser. Mais cette prise de conscience m’a encouragé à parler de ces sujets pour montrer qu’une autre forme de présence en ligne est possible.
Alors, s’il vous plaît, prenez le temps de déconnecter et de relativiser :
1️⃣ Ne vous auto-flagellez pas : ce n’est pas parce qu’un message n’a pas fonctionné que votre travail est mauvais.
2️⃣ Soyez sélectif dans votre consommation : ne donnez pas de la visibilité à des contenus qui vous ennuient (partage, like, commentaire).
3️⃣ Méfiez-vous des recettes miracles : si elles existaient vraiment, elles ne seraient pas cachées dans une vidéo TikTok ou une masterclass à 21h sans replay parce que cela doit rester secret. Elles seraient déjà accessibles à tout le monde !
Je suis très loin d’être parfaite et je me joins pleinement à ces réflexions ! Cependant, me poser régulièrement ces questions m’aide à prendre du recul et à me sentir plus juste dans ma consommation et création de contenu. Cela me permet aussi de consacrer plus de temps à des activités que j’aime et de m’éloigner des écrans et de l’euphorie du numérique.
Et vous, où en êtes-vous ?
Je ne vais pas vous dire quelle stratégie est la meilleure, car chacun doit trouver son équilibre.
Pour autant, je pense sincèrement que communiquer pour son activité, ce n’est pas persévérer jusqu’à l’épuisement pour récolter les fruits de son dur labeur sur les réseaux. C’est aussi trouver une présence en ligne qui nous convient pour toucher notre cible.
La catégorie « notes de terrain » sera dédiée à des articles plus personnels, publiés sans régularité et différents de mes articles mensuels, plus complets. L’objectif de ces notes est de partager avec vous, de façon plus libre et spontanée, mes questionnements sur l’entrepreneuriat, la rédaction web, le numérique, ou encore des événements personnels qui peuvent faire écho à mon travail professionnel. Pour illustrer cet article, il m’a donc semblé naturel de mettre en photo mon vrai carnet de notes. Celui qui regorge de mots alignés sans structure, de ratures et de réflexions. Il accueille toutes mes idées en avant-première ! Certaines auront la chance de prendre vie, tandis que d’autres resteront cachées entre ses pages… Pour la petite histoire, ce carnet m’a été offert par ma meilleure amie il y a des années, et je suis heureuse de la place qu’il prend aujourd’hui dans mon quotidien professionnel. Comme quoi, après avoir traîné des années sur mon bureau sans que j’ose écrire dedans, il devient publiquement connu ! Une belle leçon d’espoir et d’optimisme. 📝